Si tu voyais les gens, si tu savais.
On est tous là, à tenir bon. Certains sont au charbon, pendant que d’autres vivent l’attente comme une prison.
Le pire dans l’angoisse de l’ennemie invisible, c’est cette fatalité de ne jamais savoir comment et pourquoi.
Certains diront que c’est un fléau divin, mais comme le disait si bien Camus, comment est-ce possible qu’un Bon Dieu puisse réduire à la même condition un nouveau né et un criminel.
Je n’ai pas peur, j’ai juste l’angoisse que ce qui était resté en suspend le reste à tout jamais. C’est cela la peur du vide.
J’écris à l’absence pour me dire qu’un jour ces mots ne seront vains, pourtant le fait d’être en suspend me terrorise car il y a tout à vivre et tout à laisser.
Alors j’essai d’être au mieux, de garder mon sang froid, mais putain, tu te rends compte il y a eu 800 morts en 24h au Royaume Uni??? Tu te rends compte?

Une réflexion sur “Lettre à l’absence #28”