Lettre à l’absence #02

86400 secondes c’est long, c’est futile, mais long, soit une journée, une journée à courir, à penser, à penser à ne pas penser. Penser à ne manquer, penser à ne pas oublier, penser à oublier ce qu’on devrait oublier. 86400 secondes c’est court quand c’est le peu qu’il pourrait rester à vivre, un enfer à ces personnes dans les hôpitaux, ces personnes qui attendent une réponse, ces personnes qui voudraient que leurs enfants, leurs amis pensent un peu à eux. Pourquoi chercher la sécheresse en plein oasis? Parfois on est heureux, parfois on voudrait plus, on voudrait toujours mieux. Une famille même si elle n’est pas parfaite c’est précieux, une vie est précieuse, respirer c’est précieux, certaines personnes ne le peuvent plus sans assistance respiratoire. Courir, marcher c’est précieux, se réveiller chaque matin est précieux, pouvoir serrer dans ses bras son frère, sa soeur c’est précieux, entendre au téléphone la voix de son père, de sa mère c’est précieux, parfois un Adieu est précieux et douloureux.

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