Le saviez-vous, se libérer de ses tensions en laissant s’exprimer notre côté le plus primaire est parfois bénéfique ? On ne parle pas d’un passage à l’acte ou d’une régression, mais d’oser crier, de faire un grognement.
La technique du cri primaire
La technique en question se nomme la thérapie primale ou scream therapy. Elle consiste à exprimer des émotions refoulées, telles que la frustration ou la colère, à travers des cris puissants et viscéraux. Cette méthode a été développée dans les années 1960 par le psychologue américain Arthur Janov, dans le cadre de sa « thérapie primale ». Elle vise à permettre aux individus de revivre et d’extérioriser des traumatismes ou émotions enfouies, souvent par des cris, des pleurs ou des sanglots.
Cette pratique repose sur l’idée que crier peut activer le système nerveux sympathique, libérant ainsi des endorphines et aidant à soulager les tensions psychologiques et physiques. Bien qu’efficace pour évacuer certaines émotions, cette technique est souvent utilisée en complément d’autres approches thérapeutiques pour une introspection plus approfondie.
Dans quel pays cette méthode est la plus utilisée ? En quoi diffère-t-elle des salles dans lesquelles l’on va tout casser ?
La thérapie primale (ou thérapie du cri primal) est principalement associée aux États-Unis, où elle a été développée par Arthur Janov dans les années 1960. Bien qu’elle ait connu une popularité mondiale dans les années 1970, notamment en Europe du Nord (comme en Allemagne), son usage a considérablement diminué depuis. Aujourd’hui, elle est pratiquée de manière marginale, notamment dans des centres spécialisés en Californie.
Différences avec les salles de « rage » (rage rooms)
Objectif thérapeutique :
La thérapie primale vise à traiter des traumatismes profonds et réprimés, souvent liés à l’enfance. Elle repose sur l’idée de revivre et d’exprimer ces douleurs pour s’en libérer, sous supervision thérapeutique.
Les rage rooms, en revanche, permettent aux participants de libérer leur stress ou colère en brisant des objets. Elles sont davantage perçues comme une activité cathartique ponctuelle que comme une thérapie structurée.
Cadre et supervision :
La thérapie primale se déroule dans un cadre clinique avec un thérapeute formé pour guider le patient. Les rage rooms sont des espaces commerciaux où les participants agissent librement sans accompagnement thérapeutique.
Méthode :
En thérapie primale, l’expression émotionnelle (cris, pleurs) est liée à un travail introspectif sur des souvenirs spécifiques. Dans les rage rooms, l’accent est mis sur des actes physiques (frapper ou casser) pour relâcher la tension immédiate.
Efficacité et critiques :
La thérapie primale est controversée et critiquée pour son manque de preuves scientifiques solides et son potentiel à retraumatiser certains patients. Les rage rooms sont souvent considérées comme une forme de divertissement ou de gestion temporaire du stress, sans effet thérapeutique durable prouvé.
Mon avis : Bien souvent, la thérapie Primale seule ne suffit pas, c’est comme un bouchon sur une bouche d’évacuation, un jour ça lâche. Cependant, accepter de laisser cette tension s’exprimer permet également d’éviter de tomber dans un engrenage de stress.
À lire :
Wikipedia – Primal Therapy • Primal Scream • Rage Rooms
