Leçon de vie

Quelle est la leçon la plus importante qu’un enfant vous ait apprise ?(source)

L’enfant aux mains mortesˮ. C’est ainsi que les autres enfants l’appelaient.

Il y a quelques années, je travaillais comme animateur de camp. Il y avait un enfant inscrit chez moi qui avait des mains comme celles sur cette photo. Plusieurs personnes les trouvaient horribles, je ne leur en veux pas.

Il est arrivé au camp un lundi matin en tenant les mains de sa mère, le visage souriant. Étant le superviseur, j’ai rencontré tous les campeurs et leurs parents et je les ai enregistrés.

Sa mère m’a appelé de côté, elle s’est présentée et m’a présenté son fils. ‟Il s’appelle Johnny et il est très content d’être dans ce camp cette semaine.ˮ

Johnny a levé les yeux vers moi et m’a souri, le genre de sourire qui en vaut mille. ‟J’aimerais vous informer qu’il a une particularité qui fait que sa peau pèleˮ.

Johnny leva les mains en l’air comme s’il amorçait une descente de montagnes russes. Je les ai regardés, j’ai vu la peau de ses mains et je me suis dit : ‟Johnny va avoir une semaine difficileˮ. Les enfants au camp peuvent se montrer cruels quand ils voient des défauts physiques sur d’autres.

Sa mère a ajouté : ‟Au cas où l’un des enfants ou parents voudrait savoir, ce n’est pas contagieuxˮ.

La semaine débuta bien, mais comme je m’y attendais, d’autres enfants ne voulaient ni toucher ni tenir ses mains pendant nos promenades dans le parc.

Finalement, c’est moi qui tenais les mains de Johnny la plupart du temps parce qu’il adorait ça.
Mais en milieu de semaine, j’ai remarqué qu’il s’était fait un grand ami. Ils sont devenus inséparables et passaient de bons moments ensemble.

Les autres enfants continuaient à faire des commentaires sur ses mains et à s’en moquer, mais Johnny n’y prêtait pas attention. Cela me surprenait.
Habituellement et en pareille situation, un enfant comme Johnny serait dévasté et déboussolé comme je l’avais vu des fois précédentes.

Puisque Johnny et moi étions assez proches, je lui ai demandé comment il parvenait à ignorer les propos des autres enfants. J’étais impressionné par sa capacité à se mettre au-dessus de tout ceci, alors qu’il n’avait que huit ans.

Voici ce qu’il m’a répondu :

Je ne cherche pas d’ami parmi les enfants qui se moquent de mes mains – ce n’est pas le genre d’amis que je veux. Je demande à des enfants s’ils veulent tenir mes mains et s’ils acceptent, je me promène avec eux. Ils ne me jugent pas pour mes mains et je comprends que nous pouvons être de bons amis. Même quand ils refusent ma demande, les bons enfants veulent quand même être mes amis”.

J’étais sidéré par le niveau de sagesse de cet enfant à un si jeune âge. J’ai eu un grand respect pour sa mère.

Depuis lors, j’essaie d’appliquer cette leçon à ma propre vie. Bien entendu, c’est l’un des refrains du paradigme “Sois toi-même”, mais le fait que cela vienne d’un enfant de huit ans — et en de pareilles circonstances — a profondément marqué ma vie.

Vous êtes qui vous êtes. C’est déjà la base. Vous n’aurez peut-être pas de nombreux amis, mais vous aurez les bons.

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