Je blogue beaucoup sur direct-actu.fr, mais quand un post est un peu trop personnel, et que je désire prendre la forme du «Je», je me retrouve à écrire ici!
Riverdale, je t’aimais! Oui, durant les deux premières saisons, mais avec la 3e, je t’ai fait confiance, et là cette 4e m’a perdu un peu. J’avoue que le covid-19 et les pauses interminables font que j’ai pas cessé de stopper mes parcours, et cela n’a pas trop aidé à garder le rythme.
Comment une activité sociale devient une activité solitaire?

La génération Netflix fait du mal à l’aspect social de la série, je me souviens à la sorties de cours et des amphis, où nous discutions de séries entre nous. On échangeait au rythme des diffusions hebdomadaires, mais là, Netflix a transformé le visionnage en un acte solitaire. Parfois on doit même attendre des semaines avant d’échanger, car chacun voit les choses à son rythme.
Il y a le sérial watcher qui va regarder toutes les nouvelles saisons en 48h max, il gère chaque nouveauté comme on gère une addiction. Lui, il est à éviter, il te regarde d’un air méprisant et épuisé «C’est de la balle», alors je le regarde et lui sors, «Tu sais le film machin? qui sort dans 7 mois? Je l’ai déjà vu….laisse-moi regarder ma série en paix pwwwwa». Oui, car une série ça se regarde avec plaisir, pourtant cette hyper consommation des épisodes vient rompre ce plaisir, nous sommes addicts et parfois nous voulons juste expédier la série. J’ai encore le souvenir de la fac où parfois certaines séries étaient mise en fond sonore et je ne regardais pas vraiment les épisodes, je faisais autre chose.
Il y a le timide paresseux, il regarde une dizaine de séries et stoppe en cours de route. Il est souvent un peu perdu, il utilise un tableur excel en complément de TVSHOW TIME. Lui, je l’aime bien, il est comme moi, il a perdu un peu sa joie de découvrir des séries à force d’avaler comme une juke food ces saloperies de séries.
Il y a le sériephile, il note, annote chacun des épisodes sur un blog. Il est à jour, il va à des conventions pour assister aux conférences. Je l’aime aussi, car je fais la même chose sur le cinéma et la culture pop.
Dans le amas, il y a aussi le spectateur occasionnel, il ne regarde Netflix que pour se changer les idées, quand il a le temps, quand il n’y a rien à la télé. Officiellement, il a encore le câble ou le satellite, mais il s’en fout, il résiliera l’an prochain.