Trois Bagues au doigt pose une question simple, car essentielle, sur la construction affective des hommes. Le discours de Luke révèle ce qui déraille dans leur parcours, entre attentes familiales, codes sociaux et besoin d’exister pour eux-mêmes.

Aujourd’hui, en regardant Trois Bagues au doigt, nous avons été touchés par le discours que fait Luke. Dans ce discours, il explique pourquoi ça cloche chez les hommes, ils sont toujours à devoir répondre aux attentes des autres, ses envies personnelles, de sa famille ou de ses amis.

« Enfant, quand le père quitte le foyer, on dit au garçon qu’il est le maitre de la maison, mais sa mère continue à le traiter comme un enfant. Oui, car il reste un enfant aux yeux de sa mère et bien souvent jusqu’à un certain âge. Puis arrive la découverte des autres filles de son âge, le garçon va tenter de se rapprocher d’elles, mais elles n’ont pas les mêmes jeux, n’aiment pas forcément se rouler dans la terre ou se battre… Donc pour communiquer avec ces petites filles, il faut s’accommoder d’occupation que les jeunes garçons ne font pas en règle générale… Ce n’est pas aussi drôle qu’on le pense. Du coup il va chercher le plus beau des cailloux, mais cette fille ne comprendra pas ce geste, pourtant c’est le plus beau des cailloux  et il a été cherché avec tout l’amour du monde.

Puis, on grandit, on tombe amoureux d’une fille, on croit savoir comment se comporter, mais les potes nous tournent le dos ou nous demandent d’agir comme un idiot. Avec le temps arrive le travail. Les hommes finissent par ne plus trouver le temps d’écouter les femmes. Car le travail leur demande du temps, les amis leur demandent du temps et leurs envies personnelles deviennent de plus en plus fortes : ils veulent aller au match, veulent sortir entre potes, mais ils savent qu’ils ont besoin des femmes et ils se sentent perdus. » 

À part devenir une bête comme dans la belle et la bête, l’homme commence à perdre le nord. Il déconne… Il devient soit un éternel célibataire, soit le syndrome Ted Mosby débarque dans sa vie.