Entre Direct-Actu.fr et mes projets personnels, le rythme d’écriture sur lemecquipasse.fr s’est ralenti. Entre passion intacte, sujets en attente et peur de la redite, je réfléchis à retrouver une spontanéité plus libre pour continuer à faire vivre cet espace d’écriture.
J’ai très peu écrit ici ces derniers temps, et ce n’est pas faute d’envie. Mon travail sur Direct-Actu.fr m’occupe au point de rythmer mes journées et mes soirées, laissant finalement peu d’espace à ce lieu-ci, où j’avais pris l’habitude de publier un ou deux articles chaque week-end. Cette régularité, que je pensais acquise, s’est effacée presque sans que je m’en rende compte. Et pourtant, l’écriture ici me procurait une forme de respiration, un rendez-vous plus intime, plus libre que les publications calibrées de mon autre activité.
Ce silence est aussi lié à un constat : j’ai l’impression d’avoir fait le tour de beaucoup de sujets. Les textes que j’ai en réserve ne me semblent pas toujours pertinents dans le contexte actuel, ou alors ils ressemblent à des redites de réflexions déjà posées. Écrire pour écrire n’a jamais été ma démarche. J’ai toujours privilégié la sincérité à la quantité, quitte à laisser un espace vide plutôt que de le remplir d’un texte tiède. Alors, ces projets d’articles qui dorment dans mes brouillons attendent le moment juste, celui où leur publication résonnera à nouveau avec une nécessité, une pertinence.

Pourtant, si je remonte un peu dans le temps, ce blog a été un lieu d’expérimentation. J’y ai écrit avec passion, avec régularité, parfois même avec urgence. Chaque texte avait son poids, son importance, son envie de dialoguer avec celles et ceux qui passaient par là. L’énergie était différente, presque spontanée. Je crois que c’est cela que je regrette : cette évidence à me poser devant le clavier et à laisser sortir les mots sans me demander si le sujet méritait publication ou non.
Aujourd’hui, je navigue entre deux dynamiques : celle du professionnel avec Direct-Actu.fr, où chaque article répond à une ligne éditoriale, à un enjeu de diffusion, et celle de l’écriture plus personnelle ici, qui se veut sans contrainte mais qui finit paradoxalement bloquée par trop d’autocritique. L’équilibre n’est pas simple. Peut-être qu’il me faudra accepter de revenir ici autrement, avec des textes plus courts, plus bruts, moins “parfaits”. Retrouver le plaisir simple de partager, même si ce n’est pas inédit, même si ce n’est pas révolutionnaire.
Car au fond, écrire reste une passion. Et même si les priorités changent, même si le temps se réduit, il me semble essentiel de continuer à nourrir cet espace, ne serait-ce qu’avec l’envie, la sincérité, et le goût de la trace.
