Ce qui manque en nous et notre attirance des personnes toxiques

C’est un phénomène que beaucoup d’entre nous connaissent bien : être attiré par les mêmes types de personnes qui, hélas, ne nous aiment jamais en retour. On pourrait se demander pourquoi on tombe toujours dans ce schéma, comme si quelque chose en nous, nous poussait vers des relations vouées à l’échec.

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En fait, il se pourrait que ce soit précisément le cas. Lorsqu’on cherche à plaire à des personnes qui n’ont pas la capacité de nous aimer en retour, cela peut révéler quelque chose de plus profond en nous-mêmes. On attire, ou plutôt on est attiré par, ce que l’on n’a pas encore su exprimer ou exploiter. Il y a souvent une part de tristesse, une blessure non guérie, qui nous oriente inconsciemment vers ces relations déséquilibrées.

Imaginez un instant que vous portez en vous une blessure, peut-être celle du rejet ou de l’abandon. Cette blessure, tant qu’elle n’est pas guérie, agit comme une sorte de boussole intérieure. Elle nous dirige vers des situations et des personnes qui, inconsciemment, vont raviver cette blessure. On est alors attiré par ceux qui, en quelque sorte, résonnent avec cette douleur, ceux qui ne pourront jamais combler ce vide en nous.

Cela peut paraître paradoxal, mais il est parfois plus confortable de rester dans une situation douloureuse connue que de s’aventurer vers l’inconnu. Se confronter à nos propres blessures est difficile, mais c’est aussi la clé pour briser ce cercle vicieux. Lorsque nous prenons le temps de guérir ces parts de nous-mêmes, de comprendre ce qui nous fait souffrir et pourquoi, nous devenons alors capables de choisir des partenaires qui peuvent vraiment nous aimer et nous apporter du bonheur.

Ainsi, la prochaine fois que vous vous demandez pourquoi vous êtes attiré par quelqu’un qui ne vous aime pas en retour, posez-vous cette question : « Qu’est-ce que cela dit de moi, de ce que je dois guérir ? » C’est en répondant à cette question que vous trouverez peut-être le chemin vers une relation plus équilibrée et épanouissante.

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Ce qui manque en nous

Le paradoxe du manque et du désir est une dynamique subtile, mais puissante qui influence nos relations, souvent de manière inconsciente. Lorsqu’on est attiré par une personne, c’est parfois parce que l’on projette sur elle une part de nous-mêmes que l’on sent déficiente ou incomplète. C’est un phénomène courant dans les relations amoureuses : on perçoit en l’autre une qualité ou une caractéristique que l’on croit manquer en nous, et cette perception devient une source de désir. Par exemple, une personne introvertie peut être attirée par quelqu’un de très extraverti, non pas seulement parce qu’elle apprécie cette différence, mais parce qu’elle espère inconsciemment que cette qualité viendra combler un manque qu’elle ressent en elle-même. Ce désir de combler ce manque peut nous pousser à idéaliser l’autre, à voir en lui ou en elle une solution à nos propres insécurités.

Cependant, ce schéma peut aussi être source de désillusion et de frustration. Le paradoxe réside dans le fait que ce que nous cherchons à combler en nous à travers l’autre est souvent quelque chose que nous devons d’abord reconnaître et développer en nous-mêmes. En dépendant de l’autre pour combler ce vide, nous courons le risque de ne jamais vraiment satisfaire ce besoin, car l’autre, aussi parfait soit-il, ne pourra jamais remplir une partie de nous que nous ne comprenons pas entièrement. Cette quête de complétude à travers l’autre peut créer une relation déséquilibrée où l’on attend inconsciemment de l’autre qu’il nous « répare » ou nous « complète ». Mais en réalité, cette part manquante n’est pas quelque chose que l’on peut simplement acquérir de l’extérieur ; elle demande un travail intérieur, une reconnaissance de soi, et une acceptation de nos imperfections. En faisant ce travail, nous devenons moins dépendants du désir de l’autre pour combler ce manque, et plus capables d’établir des relations basées sur une connexion authentique et mutuelle, plutôt que sur le besoin de compléter une partie de nous-mêmes.

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